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La pyrotechnie, comment ça marche ?

Pour notre plus grand plaisir, la pyrotechnie permet d’illuminer le ciel au centième de seconde près à partir d’un savant mélange de poudre à canon et d’effets multicolores. Cette mécanique de précision, en constante évolution, n’en repose pas moins sur des principes ancestraux. Découvrez les principes immuables à l’origine des grands feux d’artifice avec cette petite introduction à l’art pyrotechnique !



La poudre noire, le moteur des feux d’artifice


A la base de tout feu d’artifice se trouve la poudre noire, aussi appelée poudre à canon. Découverte en Chine il y a plus de 1000 ans, elle se compose de 3 ingrédients : le charbon, le souffre et généralement le salpètre (ou nitrate de potassium).

La poudre noire est le moteur des feux d’artifice : c’est elle qui leur permet d’être en mouvement et de bruler une fois dans le ciel. Cette énergie considérable provient de deux types de composants :

· Du carburant : le charbon et le souffre ;

· Du comburant, riche en oxygène, qui permet au carburant de se brûler à son contact même sans air : le nitrate de potassium (parfois remplacé par un autre agent oxydant).


Leur combinaison est un mélange explosif ! La poudre noire n’a pas d’effet visuel en soi mais donne vie au produit. Elle agit généralement à deux niveaux qui permettent de créer toutes sortes d’effets dans le ciel :


1- La propulsion

Une première charge de poudre noire est placée à la base de la bombe (on l’appelle la chasse). Elle permet d’éjecter très rapidement la bombe dans le ciel à partir d’un mortier (il s’agit tout simplement d’un tube cylindrique).

2- L’éclatement

Une seconde charge de poudre noire est placée au cœur de la bombe. Elle explose quelques secondes après le décollage, grâce à une mèche rapide, une fois que le projectile a atteint sa hauteur maximale. Elle permet de disperser les effets et les étincelles dans le ciel, sous les yeux émerveillés des spectateurs.


Comment les effets révolutionnent le ciel

Les effets projetés dans le ciel sont de plus en plus variés. Pivoines, comètes, pots à feu ou volcans, étoiles, fontaines… Chaque fabricant développe ses propres « bombes » et garde jalousement ses secrets de fabrication !



Pour les couleurs, les artificiers utilisent des composants minéraux ou métalliques qui permettent de recréer des effets colorés. Par exemple, les composants chimiques suivants sont les plus utilisés :

· Barium pour le vert ;

· Sodium pour le jaune ;

· Calcium pour l’orange ;

· Strontium pour le rouge ;

· Cuivre pour le bleu ;

· Etc…


Une seule bombe peut aussi produire plusieurs explosions multicolores dans le ciel grâce différentes charges disposées en étages. On peut ajouter des effets tournoyants grâce à un petit accessoire solide placé dans la bombe, ou créer une forme particulière dans le ciel à partir de la disposition des effets dans l’article.


Enfin, les feux d’artifice peuvent aussi provoquer des effets sonores : c’est le cas des marrons d’air, qui produisent un bruit retentissant servant généralement à marquer le début ou la fin du show pyrotechnique.


Logiciels et systèmes de tir électroniques


La conception et le lancement sont aussi concernés par les nombreuses innovations des dernières années. Des logiciels de plus en plus avancés et ergonomiques permettent de planifier des shows sophistiqués. Ils aident beaucoup à concevoir des chaînes pyrotechniques complexes calées sur la musique avec une précision inégalée.


Les systèmes de tir ont aussi fait leur révolution : ils sont reliés par des dispositifs de lancement électroniques. Les pièces d’artifice sont regroupées par batteries et peuvent être actionnées avec une précision de l’ordre du centième de seconde…



A partir d’une base chimique immuables, les avancées technologiques ont permis aux feux d’artifice d’entrer dans une nouvelle ère avec des shows toujours plus impressionnants. Vous avez envie de voir ce qui se fait de mieux ?



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